Pascal nous signalait déjà au XVIIème S. qu´aucun divertissement n´était vain. Mais la culture française a poussé la limite extrêmement loin. La pâte feuilletée du croissant compte plus de sept-cent couches, les bons fromages sont affinés plusieurs années et la noblesse du XVII S. octroyait autant d´importance à la danse qu´aux connaissances nécessaires pour bien gouverner. Que se cache donc derrière ces activités qui sembleraient uniquement vouées à satisfaire les plaisirs les plus mondains ? La nourriture, bien nous le prouvent à la fois Pantagruel, Vatel et Paul Bocuse, est le support d´une culture mais aussi l´excuse parfaite pour se retrouver, départir, affirmer son pouvoir et gérer des questions politiques. Il en est de même pour le jeu et pour la danse, tel nous le prouve la disparition des danses régionales, la scène de la partie de cartes dans Marius de Pagnol ou le film French Cancan de Jean Renoir.
Mais derrière ces occupations, à la fois vaines et sérieuses, se cache peut-être bien cette angoisse dont nous parle Pascal: la peur de l´ennui, celle de nous trouver entièrement seuls face à nous-mêmes et à nos limites.
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LENG-1161
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